Sera-t-elle assez réaliste ?
Saura-t-on me faire croire que l’expérience que je vis est réelle ?
C’est l’enjeu principal de réalité virtuelle : saura-t-elle tromper notre cerveau ?
Il existe de nombreux moyens pour faire que les expériences immersives soient au plus proche de la réalité possible.
L’un d’entre eux est l’utilisation des biais cognitifs.
Comment les biais cognitifs affectent les expériences en réalité virtuelle ?
1. Qu’est-ce qu’un biais cognitif ?
Un biais cognitif est une tendance ou une erreur dans la façon dont notre cerveau traite l’information. Cela peut nous faire tirer des conclusions incorrectes ou nous faire agir de manière injuste ou incohérente.
Ces biais peuvent être influencés par nos expériences passées, nos croyances, nos émotions ou notre environnement.
Plus simplement, un biais cognitif peut se résumer à la mauvaise interprétation d’une information par notre cerveau.
Par exemple, si nous avons une forte conviction à propos de quelque chose, nous pouvons être plus enclins à ignorer les preuves qui contredisent cette conviction.
On en revient à l’un des enjeux principaux de la réalité virtuelle : comment tromper notre cerveau ?
2. Quel rapport avec la réalité virtuelle ?
L’essence même de la réalité virtuelle est de faire croire à l’utilisateur que son expérience est réelle. Si l’expérience proposée n’est pas assez réaliste, l’utilisateur n’accrochera pas.
La réalité virtuelle perd alors tout son sens et son intérêt.
L’avantage de cette technologie, c’est qu’elle offre pas mal de moyens pour tromper ses utilisateurs.
Sa nature immersive est son principal atout. Complètement immergés dans un environnement, vous oubliez complètement ce qui vous entoure.
Vous évoluez maintenant dans un environnement totalement virtuel. Plus il est réaliste, plus il y a de chances que vous ayez l’impression qu’il est réel. Toutes les actions que vous effectuerez à l’intérieur de cet environnement vous sembleront naturelles.
Petit à petit, vous vous laisserez prendre au jeu pour vous laisser aller complètement à ce monde virtuel.
Vous avez peut-être déjà aperçu des vidéos des personnes paralysées par le vertige lors d’une expérience en réalité virtuelle. C’est le signe que le cerveau a bien été trompé par les informations qu’il a reçu.
Pourtant, jusqu’à maintenant, un seul de vos sens a été stimulé : la vue.
Il est également possible de stimuler les autres sens tels que le toucher, l’ouïe ou encore l’odorat dans certains cas.
En stimulant le plus de sens possible, le cerveau reçoit lui aussi plus d’informations qu’il devra interpréter.
Il y a donc forcément plus de chances qu’il se fasse tromper par la multitude d’informations qu’il reçoit.
3. Une solution contre le manque de retour d’efforts ?
Une des plus grosses faiblesses de la réalité virtuelle est le manque de retour d’efforts. Il est difficile de s’imaginer effectuer des actions dans le vide et de croire qu’on les effectue réellement.
Le retour haptique est un enjeu considérable dans le monde de la réalité virtuelle. Si aujourd’hui il présente encore ses limites, cela ne veut pas dire qu’il n’existe pas de solutions pour les contourner.
Parce que les images valent toujours mieux que des mots, nous vous avons préparé un petit exemple.
Nous avons récemment été sollicités pour le développement d’un outil de formation à la taille de pierre.
Et la première question qui s’est posée c’est : comment donner la sensation de travailler la pierre ?
Vous l’avez deviné, c’est en jouant avec les biais cognitifs que nous avons trouvé la solution.
En jouant avec les sons, des vibrations plus ou moins fortes ou encore des images nous sommes parvenus à simuler ce retour d’effort.
On vous laisse découvrir ça en vidéo :
Bon… quand c’est nous qui le disons c’est bien, mais le mieux c’est de pouvoir l’expérimenter directement !
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